Dans un entretien à Libération du jeudi 14 septembre, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, a annoncé la fermeture au 31 décembre 2017, du Service de traitement des déclarations rectificatives (STDR), chargé de régulariser la situation des résidents fiscaux français détenant des avoirs à l’étranger non déclarés en France.
Il confirme ainsi ce qui avait été sous-entendu par Christian Eckert, secrétaire d’Etat au Budget du gouvernement de Bernard Cazeneuve, dans un communiqué en date du 17 janvier 2017 : « Je souhaite que l’on se fixe des échéances pour la fermeture du STDR, peut-être pas avant la fin de la législature, mais au moins avant la fin de l’année » (Les Echos, mercredi 18 janvier 2017).
L’échéance est donc fixée à la fin de l’année. Le STDR étant ouvert depuis juin 2013, l’actuel ministre estime que « La France a laissé quatre ans et demi à ces contribuables. C’est assez ». Il ajoute : « Ensuite, avec l’entrée en vigueur de l’échange automatique d’informations bancaires [le 30 septembre, ndlr], le cadre international permettra à la France d’avoir des moyens puissants pour détecter les fraudeurs ».
Les contribuables disposant d’avoirs à l’étranger et qui n’auraient pas encore régularisé leur situation spontanément auprès du STDR sont invités à le faire d’ici le 31 décembre 2017, dernier délai pour bénéficier de la réduction des pénalités prévues dans les deux circulaires « Cazeneuve » des 21 juin et 12 décembre 2013, et la circulaire « Sapin » du 14 septembre 2016.
Le barème des pénalités en matière de régularisation spontanée des comptes bancaires à l’étranger est fixé par ces trois circulaires. La majoration des droits rappelés (80% depuis la loi 2016-1918 du 29-12-2016) est ramenée à :
Et l’amende pour non-déclaration d’avoirs à l’étranger (amende forfaitaire de 1.500 € ou 10.000 € pour les comptes et de 20.000 € pour les trusts) est plafonnée à :
Compte tenu de la complexité des dossiers à présenter, l’assistance d’un avocat spécialisé est souhaitable.
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